ALMA
ou le scandale de l’industrie de la viande et du lait.
un film de Patrick Rouxel.
Avant de lire
cet article, prenez soin de regarder le film. Tout y est dit sans un mot. ALMA
parle à notre cœur … les quelques lignes qui suivent expliquent à notre raison. Patrick Rouxel, le réalisateur de ce film est un mercenaire de l’image
et des causes difficiles… et un artiste sensible. Il porte son combat, caméra
au poing, aux quatre coins de la planète pour défendre la forêt tropicale et le
vivant qui la peuple. Cette fois, c’est au Brésil qu’il s’arrête, pour filmer la superbe forêt amazonienne… forêt
qu’il découvre en lambeaux, défigurée par les ravages de l’industrie bovine en
perpétuelle expansion. Les pâturages et les champs de soja remplacent les
forêts, et les abattoirs sont plus nombreux que les églises. Les vaches, elles,
auraient bien des choses à dire. Des images fortes, sans une parole, un regard
emprunt de douceur et de compassion qui interpelle notre conscience et notre
responsabilité d’humain.
Première rencontre avec les vaches dans un abattoir...
C’est à l’âge de 17 ans que Patrick « tombe » sur son premier abattoir. C’est un choc radical et définitif ; le regard de la vache partant pour la mort ne le quittera plus. « J’ai observé les vaches avant leur mise à mort et j’ai compris que chacune d’elles réagissait individuellement. Il y a celle qui se résigne, celle qui résiste jusqu’à la fin…mais toutes ont conscience du fait qu’elles vont mourir. Elles regardent autour d’elles avec ce regard de désespoir et de questionnement et se demandent pourquoi elles ont été trahies. Ce regard là, je n’ai jamais pu me défaire » confie-t-il....
En guise d’antidote, Patrick décide de devenir végétarien ; un pacte de solidarité avec le monde animal qu’il honorera tout au long de son parcours. Il lui faudra un peu plus de temps pour devenir végétalien et se passer totalement de produits laitiers et d’œufs ; le temps de pouvoir remettre en question ses habitudes, ses mécanismes et le regard de la société. « Culturellement, c’est difficile de ne plus manger un bon camembert, mais une fois que l’on a on a vu ce qu’il y a derrière, le lait n’a plus le même gout. Ce n’est pas de manger des laitages qui, en soi, est un problème, c’est toute l’industrie et l’innommable que l’on ne voit pas !» explique-t-il. Patrick sait de quoi il parle. Un jour, se sentant à nouveau le courage d’affronter la réalité, il décide de partir filmer les dessous de l’industrie laitière en France. C’est un nouveau choc : « Il n’y a pas un jour de ma vie où je ne pense aux petits veaux et aux vaches que j’ai croisés. L’industrie du lait est cynique, car elle joue l’image du bien-être édulcoré, alors que son principe s’appuie sur la séparation cruelle du petit et de sa mère. La pire pub, c’est celle du yaourt. Derrière des jeunes femmes douces, sveltes et souriantes, il y a ces vaux qui partent à l’abattoir et des mères spoliées que l’on force à enfanter et à produire ». Cette exploration dans le monde de l’industrie bovine et laitière devient quelques années après le sujet de son film « ALMA ».
Alma, de la forêt à l’abattoir
C’est en
filmant la forêt amazonienne, sa beauté, sa diversité et sa faune splendide,
que Patrick découvre également les ravages qui y sont perpétrés. Avec Green[1] et
d’autres films consacrés au même sujet, le thème de la déforestation en
Indonésie ou en Afrique est déjà largement exploré, mais au Brésil, un facteur aggravant
vient s’ajouter au tableau déjà noir : celui de l’Industrie bovine, responsable
à 75% de la disparition de la forêt[2] !
Patrick choisit de retourner au Brésil pour creuser ce sujet qui lui tient à
cœur et réalise ALMA. Le regard amoureux sur la belle forêt glisse doucement
vers la tronçonneuse qui réveille son cortège de souvenirs et d’à-propos.
Pourquoi saigne-t-on à blanc cette forêt millénaire ? Pourquoi la
brule-t-on jusqu’à sa dernière parcelle, détruisant toutes formes de vie? Pour
faire des pâturages où des vaches, destinées à être transformer en steak ou en
chaussures, remplaceront la multitude d’animaux nés de la forêt. Le regard
glisse de la tronçonneuse à l’abattoir. Pourquoi saigne-t-on à blanc ces vaches
au regard si doux ? Pourquoi sépare-t-on les petits de leur mère ?
Pour donner leur lait, leur chair et leur peau aux hommes ! Souhaitant
aller au bout des choses, Patrick choisit de suivre la vache de sa naissance à
sa mort à l’abattoir. Son regard n’est ni accusateur –au sens culpabilisant du
terme, ni voyeur. Il n’y pas de scènes d’horreur juste pour l’horreur. Il n’y a
pas de mots. Simplement des plans qui se succèdent et qui parlent d’eux-mêmes,
sans ostentation. Mais il y a de la poésie aussi –un regard pudique, et beaucoup d’amour. « J’ai fait Alma parce que je suis triste de ce
qui se passe au Brésil. Je trouve que raser la forêt amazonienne est un crime
en soi, et la remplacer par du bétail qui sera abattu à l’échelle de centaines
de milliers de bêtes par jour est tout simplement honteux. Cela est tellement
révélateur de notre espèce : nous sommes si destructeurs et assoiffés de
sang. J’ai le sentiment que nous n’avons pas le droit de faire cela »
confie-t-il.
Patrick a
finalement passé près de six mois à filmer dans la région du Mato Grosso, particulièrement
touchée par la déforestation. « Le
Mato Grosso n’a que 30 ans d’histoire humaine et pourtant, en trente ans,
tout a été détruit. Sur des photos aériennes des années 70, on voit de la forêt
à perte de vue ; pas de routes, pas de villages, à peine quelques
hameaux ! Toute la forêt a disparue. Le pire, c’est que les gens en
sont fiers. Pour eux, un hectare de terrain rasé a plus de « valeur »
qu’un hectare de forêt ! » explique-t-il. Une
enquête menée par Greenpeace, basée sur des données gouvernementales
brésiliennes, montre que l’expansion des pâturages est responsable de 80% de la
déforestation amazonienne. On détruit la forêt également pour cultiver du soja,
destiné à nourrir les bêtes du Brésil
mais du reste du monde. La culture du soja est seconde en lice dans la
destruction de la forêt amazonienne[3].
Poulets, cochons, vaches et même poissons d'élevage en Chine, en Europe ou en
France sont pour la plupart nourris au soja brésilien. Donc, tout ce qui est viande,
produit laitier, poisson ou cuir, quelque soit leur origine d’élevage,
contribue indirectement par l’aliment dont il est nourri, à la déforestation de
l’Amazonie !
La vache n’est pas qu’une « peau de vache »
Sur ces immenses pâturages, de grands propriétaires terriens élèvent des vaches afin d’utiliser leur principalement leur peau, mais aussi leur viande et leur lait. Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial en peaux de cuir brut. Le cuir est intéressant financièrement car les peaux partent en Chine pour être travaillées et reviennent sur le marché européen sous forme de chaussures, de canapés, de vestes….avec de gros profits à la clé. La viande, elle, est soit consommée sur place soit exportée en grande quantité vers l’étranger[4]. Avec plus de 191 millions de vaches, le Brésil dispose du plus grand troupeau de bovins au monde. De fait, le nombre d’abattoirs au Mato Grosso est aussi considérable. « Il y a autant d’abattoirs que d’églises ! » souligne ironiquement Patrick. « Au total, on estime à 38 millions le nombre de vaches abattues par an au Brésil ; soit plus de 100 000 vaches par jour. Un vrai carnage ! L’élevage est un bon investissement pour les Brésiliens. Pour eux, c’est de « l’or sur patte » !». Patrick a eu l’opportunité, et le courage de les suivre, camera au point, tout au long de leur parcours. Filmer n’a pas été une difficulté en soi[5] - si ce n’est la douleur, car avec sa petite caméra il passe partout et parvient à se faire accepter. « Je leur dis parfois que je viens filmer pour montrer pourquoi la viande brésilienne est si bonne. Mais je demande toujours l’autorisation » précise-t-il, « et puis, somme toute, je ne filme que des choses bien « normales » au Brésil ! ».
Sur ces immenses pâturages, de grands propriétaires terriens élèvent des vaches afin d’utiliser leur principalement leur peau, mais aussi leur viande et leur lait. Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial en peaux de cuir brut. Le cuir est intéressant financièrement car les peaux partent en Chine pour être travaillées et reviennent sur le marché européen sous forme de chaussures, de canapés, de vestes….avec de gros profits à la clé. La viande, elle, est soit consommée sur place soit exportée en grande quantité vers l’étranger[4]. Avec plus de 191 millions de vaches, le Brésil dispose du plus grand troupeau de bovins au monde. De fait, le nombre d’abattoirs au Mato Grosso est aussi considérable. « Il y a autant d’abattoirs que d’églises ! » souligne ironiquement Patrick. « Au total, on estime à 38 millions le nombre de vaches abattues par an au Brésil ; soit plus de 100 000 vaches par jour. Un vrai carnage ! L’élevage est un bon investissement pour les Brésiliens. Pour eux, c’est de « l’or sur patte » !». Patrick a eu l’opportunité, et le courage de les suivre, camera au point, tout au long de leur parcours. Filmer n’a pas été une difficulté en soi[5] - si ce n’est la douleur, car avec sa petite caméra il passe partout et parvient à se faire accepter. « Je leur dis parfois que je viens filmer pour montrer pourquoi la viande brésilienne est si bonne. Mais je demande toujours l’autorisation » précise-t-il, « et puis, somme toute, je ne filme que des choses bien « normales » au Brésil ! ».
La caméra qui pleure
Le schéma
est toujours le même. A peine le petit veau est-il né, qu’il est enlevé à sa
mère. Les vaches sont utilisées pour leur lait et leurs petits nourris à la tétine
mécanique. Les veaux sont engraissés
pour être abattus au bout de quelques mois et les génisses gardées pour
produire du lait, faire des petits, puis, une fois « usées » comme
leur mère, abattues pour la viande et le
cuir à leur tour. La durée moyenne de vie d’une vache est de cinq années. « Un cycle de mort quotidien
inacceptable, comme le dénonce Charles Petterson dans son ouvrage « Un
éternel Treblinka »[6] ajoute Patrick . «Les trois derniers mois de la vie des vaches
sont les plus terribles. Elles sont entassées dans des parcs, sorte de camps de
concentration en plein soleil, où elles sont gavées au maïs et au soja afin de
les faire grossir plus rapidement avant leur entrée à l’abattoir. Le camion
portant les vaches est pesé au moment de son entrée dans le parc, puis à sa
sortie ; on calcule le prix à payer simplement à la différence de
poids entre les deux. Arrivées à l’abattoir, les vaches couvertes de boue
et d’excréments sont aspergées pour laver leur peau. L’abattage se fait au poinçon
à air comprimé qui consiste à envoyer une tige de métal pour perforer le
cerveau. Mais la mort n’est pas toujours immédiate et les vaches sont parfois
pendues et dépecées alors qu’elles bougent encore » explique-t-il avec
une retenue qui cache l’émotion. Pour Patrick, assister à ce spectacle
impuissant et ne pouvoir leur venir en aide est une torture " Elles me regardaient toutes en suppliant. Elles
savaient qu'elles allaient être tuées ; elles étaient terrorisées et
demandaient de l’aide. Leur corps entier tremblait de peur et de refus. J’étais
le seul espoir pour elle. Mais je n’ai rien fait. J’ai juste filmé et pleuré.
C’est comme si je bouclais une boucle 30 ans après ma première visite et mon
premier choc. J’en ai repris pour 25 ans de végétarisme ! » confesse-t-il. Mais, en
même temps, son obstination à vouloir témoigner, avec ses images, lui permet de
tenir bon : « Mon pare feu,
c’est la caméra et le fait de me dire que, grâce à elle, je vais pouvoir
partager avec le plus grand nombre de personnes. Faire des films me permet de
ne pas rester face à un constat et à l’inaction ».
Apprendre à cultiver l’empathie
Pour Patrick,
filmer et porter témoignage est devenue une véritable vocation. Parti à 35 ans
en Indonésie pour faire quelques images de la forêt, il en tombe amoureux et
lui reste à jamais fidèle. Abandonnant sa vie parisienne qui n’avait plus de
sens pour lui, il décide de consacrer sa vie à faire des films pour défendre la
forêt et l’ensemble du vivant « Par
mes films j’essaye d’ouvrir une porte, de me mettre, juste quelques minutes, à
la place de l’autre qui souffre. Il y en a tant qui souffre ! Tout ce
vivant là réuni en souffrance, je trouve cela tellement moche, que j’essaye de
ne plus y contribuer et d’inciter les autres à en faire autant » . Alma,
qui signifie « âme » en portugais, est un film pour changer notre
regard sur le vivant. A travers ses images,
Patrick tente de nous sensibiliser à tout
ce que l’industrie de la viande, du cuir et du lait comporte d’atrocités
souvent méconnues, mais aussi de dénoncer globalement le traitement barbare
infligé aux animaux. « L’être humain
a très peu d’empathie pour les autres
formes de vie et traite les animaux comme des marchandises et des objets
dénués de tout sentiment. Cela atteint des sommets aujourd’hui, car tout est
fait pour nous déconnecter de la relation au vivant. Pour retrouver l’empathie, il faudrait renouer avec la vérité. Il faudrait par exemple que les
personnes qui mangent de la viande et portent du cuir, aillent abattre elles-mêmes
l’animal. Cela changerait bien des choses ! ». Patrick tente de toucher le cœur des gens,
plus que leur raison. Ses images réveillent notre sensibilité affective et tente
d’approcher une forme de réalité. En faisant le choix de ne pas faire de
commentaires, il privilégie la fibre émotionnelle pour permettre un accès plus
direct au message. Pari gagné !
Et nous dans cette histoire, que pouvons-nous
faire ?
Les images
de ce film sont tournées au Brésil, mais il ne faudrait pas croire que ce qui
se passe chez nous est mieux. D’une certaine façon, c’est pire. Nos élevages
industriels sont de véritables camps de tortures ; la technologie y est
bien plus poussée, les vaches par milliers, confinées dans de petits espaces où
elles ne peuvent bouger, ne voient pas le jour de leur vie, sont
« booster » pour produire de plus en plus de lait, séparées bien
évidemment de leurs petits dès leur naissance, engraissées aux antibiotiques pour
les faire grossir plus vite, transportées dans des conditions intolérables… , bref, traitées de façon totalement
inhumaines, c'est-à-dire d’une façon qui porte atteinte à notre propre dignité
d’ humain. A cela s’ajoute la force d’un lobby tout
puissant qui investit des millions pour faire campagne et à couvrir d’un grand
voile pudique tout ce qui n’est pas montrable[7]. Il
est quasiment impossible aujourd’hui de filmer quoi que ce soit dans un élevage
industriel, à fortiori dans un abattoir[8] !
Alors, que faire ?
De toute évidence, il semble urgent de réduire radicalement notre consommation
de viande, à défaut d’être en mesure de s’arrêter totalement ; à la fois
pour des raisons de responsabilité morale
et des raisons de solidarité écologique avec les plus pauvres de la
terre et le vivant dans son ensemble. L’environnement paie un lourd tribut à l’élevage,
et en particulier à l’élevage bovin, qu’il
s’agisse de la déforestation, de la destruction de la faune sauvage, de la pollution
des eaux et de l’air, ou des fortes émissions de gaz à effet de serre[9] que
cette industrie provoque. Des raisons de cœur auxquels s’ajoutent des raisons bien
raisonnables de remettre en question nos habitudes si solidement ancrées !
Bien-sûr, renoncer à ce que l’on nous a présenté à tour de bras depuis quelques
décennies comme faisant partie de notre culture, indispensable à notre santé, voire
à notre survie… est un réel défi ! Mais il est important de se rendre
compte que cette vision des choses est somme toute très récente –et très orientée.
Nous subissons le diktat d’une poignée d’industriels, accoquinés comme il se
doit avec le monde politique, financier et même
« scientifique », sans nous en
rendre compte. Il est urgent de retrouver notre liberté d’être pensant –en
allant chercher à décrypter ce que l’on cherche à nous faire croire [10] , et
notre liberté d’être sensible, en ouvrant notre cœur à ce qu’il se refuse
habituellement à voir, car cela, effectivement, fait trop mal. Ayons le courage
d’être humain, vraiment humain et de développer la compassion et la
bienveillance vis-à-vis des animaux, nos frères de planète. Le monde s’en
trouvera métamorphosé.
Aller plus loin
« Bidoche » de Fabrice Nicolino (chez LLL). Un travail
d’investigation remarquable sur les dessous de l’industrie animale en France.
-
« Faut-il manger les animaux? »
de Jonathan Safran Foer : Ed. de l’Olivier. Un best-seller du grand auteur qui
a défrayé les chroniques.
-
Livre Confessions d’une mangeuse de viande - Pourquoi je ne suis plus
carnivore
Marcela Iacub. Chez Fayard, mars 2011,
Marcela Iacub. Chez Fayard, mars 2011,
-
Ces bêtes qu'on abat Journal d'un enquêteur dans les abattoirs français
(1993-2008) ; Jean-Luc Daub. Chez L'Harmattan, mai 2009
-
Visiter le site : http://www.l214.com
[2]« Le
secteur de l’élevage de l’Amazonie brésilienne est le principal facteur de
déforestation du monde, responsable de la destruction d’un hectare sur huit ».
Extrait de” Slaughtering the
Amazon”. Rapport de GreenPeace International. June 1, 2009
[3] le Brésil est aujourd'hui le deuxième
producteur mondial de soja
[4] Exporte vers le Royaume- Uni, les Pays-Bas, le Chili, les
États-Unis, la Russie et 120 autres pays et est devenu le premier exportateur
mondial de viande bovine depuis 2003.
[5] Pas comme en France, où cela est quasi
impossible de filmer autrement qu’avec une caméra cachée et portée par des
militants embauchés dans l’abattoir ou des journalistes courageux. Voir le film
« Terriens » (Earthlink)
(disponible sur internet ou sur le site L214)
[6]
« Un eternel Treblinka » chez Calmann Levy
[7] Lire absolument Bidoche de F. NIcolino- Un travail d’investigation remarquable sur les
dessous de l’industrie animale en France.
[8]
Le récent reportage d’Envoyé Spécial sur un abattoir de l’Aveyron a été filmé en partie en caméra cachée.
[9] Selon l’ONU,
l’élevage est responsable de 18% de nos émissions de gaz à effet de serre
(GES). Un kilo de bœuf dans son assiette équivaut à peu près aux émissions en
GES de 100 kilomètres parcouru en jet par passager.
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